Mitsubishi Lancer Evo X : avis complet sur la sportive japonaise

La Mitsubishi Evo s’est forgé un véritable culte en tant que voiture de rallye performante, capable d’une accélération étonnante et d’une superbe maniabilité. La dixième incarnation, ou X comme l’appelle Mitsubishi, s’appuie sur cette réputation tout en y ajoutant le raffinement et le confort dont elle a besoin. Elle est conçue pour être plus élégante, plus sophistiquée et plus adulte, et vise donc à séduire les acheteurs qui envisagent de se tourner vers des modèles comme la BMW M3.

Elle est certainement plus belle que les modèles précédents et beaucoup plus facile à vivre au quotidien grâce à une conduite plus souple et une direction plus légère. De plus, pour la première fois, une boîte de vitesses automatique avec palettes au volant est proposée en option.

Espace, praticité et sécurité

La Lancer standard – sur laquelle est basée l’Evo X – a été l’un des premiers modèles à subir les tests de collision plus stricts de l’Euro NCAP en 2009. La nouvelle note globale couvre non seulement la sécurité des occupants adultes, mais aussi celle des enfants et des piétons, ainsi que le test du coup du lapin en cas de choc arrière. Tous les modèles sont équipés de sept airbags, dont un airbag genoux pour le conducteur, des airbags latéraux et des airbags rideaux, ainsi que des points d’ancrage Isofix à l’arrière.

L’Evo X dispose également d’un système d’éclairage avant adaptatif qui éclaire l’intérieur des virages, augmentant ainsi la surface de la route éclairée. Le système Super All-Wheel Control (S-AWC en abrégé) comprend plusieurs systèmes, dont le contrôle actif de la stabilité et un ABS de type sportif. En termes de sécurité, la voiture de sport japonaise est équipée d’une alarme et d’un antidémarrage, ainsi que d’un dispositif de repérage qui ne permet pas au moteur de démarrer sans la présence d’un transpondeur de sécurité que vous êtes invité à porter séparément pour éviter que la voiture ne soit volée même si vos clés le sont.

L’espace pour les passagers arrière est assez généreux dans l’Evo et les sièges sont confortables, mais le coffre ne semble pas aussi grand que les chiffres le suggèrent. Non seulement il est peu profond, mais l’ouverture n’est pas particulièrement grande. Il n’y a pas non plus de poignée à l’intérieur, ce qui fait qu’on se salit les mains à chaque fois qu’on le ferme.

Le système audio Rockford Fosgate, de série sur le modèle GSR, inclut un caisson de basses dans le coffre, ce qui prend encore plus de place, et les sièges arrière n’étant pas rabattables, leur praticité est limitée. Les rangements sont moyens à l’avant, avec deux porte-gobelets centraux et des poches de portières correctes.

Équipements de bases

Voici la liste des équipements de bases que vous retrouverez dans la Mitsubishi Lancer Evo X :

• Ceintures de sécurité arrière 3×3 points
• ABS
• Alarme
• Jantes en alliage
• Télécommande audio
• Pare-chocs couleur carrosserie
• CD
• Climatisation
• Airbag conducteur
• Rétroviseurs électriques
• Vitres électriques avant
• Feux antibrouillard avant
• Rétroviseurs chauffants
• Rétroviseurs chauffants
• Points d’ancrage Isofix pour sièges enfants
• Garniture de siège en cuir
• Airbag passager
• Lève-vitres électriques arrière
• Verrouillage à distance
• Airbags latéraux
• Sièges sport
• Réglage de l’inclinaison du volant
• Système de contrôle de la traction

Intérieur, technologie et confort

Si Mitsubishi cherchait à donner une touche haut de gamme à la dernière Evo, il a raté sa cible. La voiture est bien assemblée, les cadrans des instruments sont bien dessinés et le volant à trois branches est agréable à tenir, mais les plastiques n’ont pas l’air particulièrement haut de gamme et certains interrupteurs semblent un peu bon marché. Le design de cette voiture de sport est loin d’être inspirant et les acheteurs potentiels habitués au luxe d’une BMW ou d’une Audi ne seront pas impressionnés.

Le système de navigation par satellite fonctionne bien, mais il a un peu l’air d’un produit bas de gamme et n’est pas aussi élégant que les systèmes du constructeur.

Les précédents modèles Evo étaient réputés pour leurs performances sans compromis, malheureusement au détriment du confort. Mais c’est un domaine sur lequel Mitsubishi a clairement mis l’accent. La conduite s’est considérablement améliorée – elle reste ferme, mais ne s’écrase pas, ne se secoue pas et ne s’agite plus sur les routes accidentées. L’équilibre est parfait, car si l’Evo X est suffisamment calme pour être utilisée au quotidien, elle n’en reste pas moins une voiture performante.

Les sièges sport Recaro offrent un très bon soutien, mais peuvent devenir inconfortables sur les longs trajets ; cependant, les niveaux de bruit sont faibles et la position de conduite est parfaite.

Moteurs, conduite et performances

Mitsubishi a toujours utilisé des moteurs turbocompressés de 2,0 litres dans ses modèles Evo et la X ne fait pas exception. Il est disponible en trois puissances – 300 ch, 330 ch et 360 ch et, comme on peut s’y attendre, les performances sont fulgurantes dans chacune d’entre elles. Même le modèle d’entrée de gamme FQ-300 passe de 0 à 100 km/h en seulement 4,7 secondes. Ce modèle est également le seul disponible avec la boîte de vitesses automatique SST (Sport Shift Transmission) qui utilise deux embrayages pour des changements de vitesse ultra-rapides.

En optant pour la SST, le 0-100 km/h reste inchangé, mais, bien qu’elle soit très douce, elle ne correspond pas vraiment au caractère de l’Evo X. Même sur le plus sportif des trois réglages de la boîte de vitesses (qui n’est destiné qu’aux circuits), les changements ne sont pas très rapides et bien que l’accélération soit sans effort, elle n’est ni percutante ni impliquante. Malgré cela, la boîte automatique devrait être choisie par plus de la moitié des acheteurs.

L’autre choix est une boîte manuelle classique à cinq vitesses, qui équipe par ailleurs les FQ-330 et FQ-360. Avec des temps respectifs de 0-100 km/h de 4,4 et 4,1 secondes, les modèles les plus puissants peuvent rivaliser avec la plupart des supercars et ils sont aussi rapides et exaltants à conduire que les chiffres le suggèrent. Les deux modèles sont équipés d’une boîte de vitesses à cinq rapports, mais l’absence d’une sixième vitesse se fait sentir sur l’autoroute et le moteur est bruyant en vitesse de croisière.

En mai 2009, la version FQ-330 SST a été introduite. Elle affiche le même temps de 0 à 100 km/h que la voiture manuelle, soit 4,4 secondes. Le haut de la gamme est la FQ-400 qui, comme son nom l’indique, développe 400 ch. Lancée en juin 2009, elle franchit le 0 à 100 km/h en 3,8 secondes, tout en offrant une immense puissance de traction dans tous les rapports et à presque tous les régimes.

Comme on peut s’y attendre, c’est le point fort de l’Evo X. La direction est très précise, avec un excellent retour d’information, et le roulis est minime dans les virages grâce à la rigidité de la carrosserie. La traction est excellente et, même sur le mouillé, la voiture est superbement sûre et tout aussi agile, ce qui la rend très amusante à conduire. Les freins puissants et réactifs inspirent confiance, tandis qu’un système sophistiqué de contrôle de la stabilité (appelé S-AWC) permet de garder la maîtrise du véhicule.

L’Evo X à quatre roues motrices est également très agréable à conduire en ville, avec une direction légère à basse vitesse, bien que l’énorme diamètre de braquage rende les manœuvres serrées délicates. La FQ-400 est plus extrême et dispose d’une voie plus large et d’une suspension abaissée, ce qui lui confère encore plus de prouesses en virage, si c’était possible. Il est aussi équipé de freins améliorés pour faire face à la puissance supplémentaire.

Fiche technique de la Mitsubishi Lancer Evo X