Les dynamiques récentes du marché italien des voitures neuves en 2025
En septembre 2025, le marché italien des voitures neuves a enregistré un léger rebond, avec 126 863 véhicules neufs immatriculés. Cette hausse de 4,2 % par rapport à septembre 2024 a été en partie favorisée par un jour ouvrable supplémentaire, mais aussi par la progression notable des véhicules électrifiés, notamment les hybrides rechargeables (PHEV). Ce regain d’activité, bien que positif, reste timide dans un contexte où le marché peine à retrouver une croissance soutenue depuis plusieurs mois.
Sur neuf mois, le volume total des immatriculations reste en retrait, avec un recul de 2,9 % et 1 167 995 véhicules vendus. Cette stagnation est symptomatique des nombreuses incertitudes économiques qui pèsent sur la péninsule. Selon l’association ANFIA, ce mois a même été qualifié de « préoccupant », dénotant une inertie persistante. Roberto Pietrantonio, président de l’organisation UNRAE, souligne que cette légère embellie n’est qu’un effet ponctuel lié à un calendrier atypique et ne devait pas être interprétée comme une tendance ramenant l’Italie à des niveaux pré-pandémiques. Pour mettre les choses en perspective, le marché italien affiche encore une baisse de 14,6 % comparé à cette période de référence, soit quelque 21 000 véhicules en moins.
Ce profil trouve un miroir dans la répartition des motorisations. Tandis que les hybrides traditionnels connaissent une montée progressive, les véhicules tout électriques (BEV) peinent à décoller véritablement. Une observation renforcée par la part de marché des moteurs essence et diesel, qui, malgré leur lente érosion, dominent encore largement le paysage automobile italien. L’engouement croissant pour les véhicules hybrides illustre une stratégie intermédiaire entre performances environnementales et adoption progressive par les consommateurs. Néanmoins, le marché est loin d’un changement radical, illustrant bien les défis d’une transition énergétique aux multiples facettes.

Évolution des motorisations en Italie : PHEV et BEV entre émergence et limites
Le segment des véhicules électrifiés en Italie est clairement en mutation en 2025. Les hybrides rechargeables (PHEV) enregistrent une progression fulgurante, avec une hausse des immatriculations de 160,2 % en septembre par rapport à l’année précédente. 10 670 PHEV ont été vendus, représentant un record mensuel pour cette technologie. Ce phénomène permet de porter la part de marché des PHEV à 8,4 % en septembre et contribue également à l’augmentation de la part des véhicules électrifiés totaux à 14,1 % sur le mois.
En revanche, les véhicules 100 % électriques, bien que croissants, restent en retrait avec 7 169 unités vendues. Cette augmentation de 11,6 % en volume et une part de marché qui s’élève très modestement, soulignent des freins persistants. Parmi ceux-ci, le réseau insuffisant de bornes de recharge accessibles et le coût encore élevé des véhicules restent des obstacles majeurs. Malgré cela, 2025 marque une progression notable puisque les électrifiés, toutes catégories confondues, représentent dorénavant 11,1 % des ventes sur l’année, un taux en hausse de 3,8 points par rapport à 2024.
Le tableau ci-dessous récapitule la situation des différentes motorisations sur 2025, mettant en lumière leurs évolutions respectives et leur poids au sein du marché italien :
| Type de motorisation | Immatriculations (Jan-Sep 2025) | Part de marché | Variation annuelle |
|---|---|---|---|
| Hybrides (full & mild hybride) | 517 825 | 44,3 % | +9,2 % |
| Hybrides rechargeables (PHEV) | ~68 000 (estimation) | 5,9 % | +160,2 % (mensuel septembre) |
| Véhicules 100 % électriques (BEV) | ~61 926 (estimation) | 5,2 % | +11,6 % (mensuel septembre) |
| Essence | ~ 340 000 (estimation) | 22,9 % sur septembre | -6,6 % (septembre) |
| Diesel | ~ 130 000 (estimation) | 8,9 % sur septembre | -27,5 % (septembre) |
| GPL | 107 234 | 9,2 % | -6,1 % |
Le véritable moteur de la transition en Italie réside donc dans le duo hybride-PHEV dont la montée est exponentielle, même si la performance des BEV inspire un sentiment plus mitigé. Pour les constructeurs emblématiques comme Fiat, Alfa Romeo, Lancia ou Jeep, acteurs majeurs du marché, la nécessaire diversification des gammes électrifiées est au cœur de leur stratégie commerciale. Citroën, Peugeot et Renault, d’origine française, répliquent avec des modèles hybrides bien accueillis, tandis que Volkswagen, Toyota et Ford capitalisent sur leurs technologies avancées en matière d’électrification.
Les défis économiques et réglementaires bloquant le marché italien
Malgré ce regain d’activité, le marché italien des voitures neuves subit encore les aléas économiques nationaux et européens. La croissance économique italienne reste modérée, avec un PIB qui ne progresse que de 0,5 % en moyenne en 2024, jusqu’à peiner pour accélérer en 2025. Les ménages ont une capacité d’investissement limitée, freinant la dépense dans l’automobile, un secteur fortement sensible aux variations du pouvoir d’achat.
La consommation est par ailleurs limitée par la persistance d’une inflation élevée, même si elle progresse plus lentement que dans d’autres pays européens. Ce phénomène est renforcé par l’incertitude quant aux futures incitations gouvernementales en faveur des véhicules électrifiés. L’ANFIA et l’UNRAE réclament depuis plusieurs mois des mesures claires pour fluidifier la demande et compenser le coût encore important des technologies vertes.
À cela s’ajoute la pression réglementaire européenne qui pousse vers un horizon zéro émission, mais sans toujours offrir le cadre national stable et attractif qu’attendent les acheteurs et fabricants. Cet environnement volatil complique les choix d’investissement et la constitution de stocks, ce qui génère un effet de report chez les consommateurs.
Une anecdote illustre bien cette situation : Fiat a récemment dû ajuster le lancement de certains modèles hybrides rechargeables faute de visibilité sur les aides publiques, alors même que ces nouveautés auraient pu dynamiser leur part de marché. Ceci traduit bien la complexité des équilibres économiques et politiques auxquels doit faire face le secteur automobile italien en 2025.
L’influence des marques historiques face à la nouvelle donne du marché
Les grands noms de l’automobile italienne, tels que Fiat, Alfa Romeo, Lancia et Jeep, apprennent à s’adapter aux mutations du marché mondial et aux attentes durables des consommateurs. L’électrification n’est pas qu’une tendance, mais une nécessité qu’ils intègrent progressivement selon leurs propres expertises techniques et historiques.
Par exemple, Fiat mise sur la diversification avec des modèles hybrides adaptés à la ville, tandis qu’Alfa Romeo se recentre sur la création de voitures hybrides sportives, valorisant son image de marque racée. Parallèlement, Lancia, longtemps en retrait, mise sur la technologie hybride et électrique en faible volume, se reposant sur un héritage unique mais réaliste face à la concurrence.
Par ailleurs, les concurrents étrangers comme Renault, Peugeot et Citroën exploitent des architectures communes leur permettant d’offrir des modèles attractifs à des prix compétitifs, dynamisant leur emprise en Italie. Volkswagen et Toyota se positionnent aussi comme des alternatives sérieuses, leurs gammes hybrides sophistiquées rencontrant un public croissant.
Ces différences d’approche se traduisent par des succès ponctuels pour certains modèles mais aussi par une volatilité dans les parts de marché. La fidélité au modèle thermique traditionnel persiste, mais les ventes des nouveaux véhicules hybrides et électrifiés transforment lentement mais sûrement la physionomie du parc italien.
Analyse des perspectives de croissance pour le secteur automobile neuf en Italie
Malgré le contexte difficile, les perspectives à long terme du marché italien des voitures neuves restent conditionnées par plusieurs facteurs. La dynamique économique générale, l’accélération des mesures d’incitations publiques et une transformation progressive des mentalités des consommateurs seront décisives. Le marché automobile italien en 2025 montre que la croissance est possible, grâce à une demande accrue pour les véhicules hybrides et une émergence lente mais réelle des véhicules 100 % électriques.
Pourtant, les chiffres soulignent aussi qu’aucun répit n’est permis. Les constructeurs et distributeurs doivent sans cesse innover, intégrer de nouvelles technologies et anticiper les évolutions réglementaires. Les ventes d’essence et diesel, bien qu’en forte baisse, restent un pilier du marché, notamment dans les zones rurales où la transition est plus lente.
Un tableau synthétique des prévisions établies pour la fin de 2025 illustre ce mélange d’incertitudes et d’opportunités :
| Type de motorisation | Part de marché estimée fin 2025 | Tendance | Facteurs impactants |
|---|---|---|---|
| Hybrides (full & mild) | 48 % | Hausse | Incitations, popularité grandissante |
| PHEV | 7 % | Forte hausse | Subventions, autonomie améliorée |
| BEV | 6 % | Lente progression | Infrastructure, prix véhicule, choix modèles |
| Essence | 20 % | Baisse | Normes, concurrence des hybrides |
| Diesel | 7 % | Déclin | Pollution, politiques anti-diesel |
| GPL | 8 % | Stabilisation | Couts attractifs, marché de niche |
Il apparait qu’une croissance modérée est envisageable, portée par l’adoption progressive de motorisations alternatives. Cependant, la vigilance reste de mise face aux possibles fluctuations économiques et politiques.
Pour profiter pleinement des opportunités du marché, il est conseillé aux professionnels de s’appuyer sur des analyses régulières des tendances et de la demande, ainsi que de renforcer la présence de modèles hybrides et électriques dans leurs gammes.
Pour approfondir la connaissance du secteur et des immatriculations actuelles, il est utile de consulter des bilans réguliers et des classements des voitures qui marquent ce tournant, notamment sur voiture-sportive.fr ou le classement des meilleures voitures propulsion 2023.
Pourquoi le marché italien des voitures neuves connaît-il une croissance modeste en 2025 ?
La croissance modeste s’explique par un contexte économique encore fragile, des incitations gouvernementales insuffisantes et une demande limitée liée à l’incertitude sur les motorisations vertes.
Quels sont les véhicules les plus populaires sur le marché italien en 2025 ?
Les hybrides (full et mild hybrid) dominent largement le marché, suivis des hybrides rechargeables. Les modèles essence et diesel résistent encore, tandis que les électriques purs progressent mais restent minoritaires.
Quels sont les défis majeurs pour le développement des véhicules électriques en Italie ?
Les infrastructures de recharge limitées, le coût élevé des véhicules et la volatilité des aides publiques freinent leur adoption.
Comment les constructeurs italiens s’adaptent-ils à la transition énergétique ?
Fiat, Alfa Romeo ou Lancia misent sur une gamme hybride variée et adaptée à leurs clientèles, intégrant progressivement la technologie électrique pour répondre à la réglementation.
Quel rôle joue le GPL dans le marché automobile italien ?
Le GPL reste une solution intermédiaire appréciée, offrant une alternative moins chère et plus propre aux moteurs essence classiques, maintenant une part stable autour de 9 %.